La sphère BDSM est si particulière les jeux de rôle, les pratiques et les limites sont constamment redéfinis entre les participants. Un acte peut être interdit au début de la séance et accepté et toléré quelques minutes plus tard. Aujourd'hui le BDSM (qui signifie bondage, discipline, domination, soumission et sadomasochisme) est de plus en plus pratiqué par les couples même s'il existe encore beaucoup d'idées reçues au sujet des pratiques BDSM. Dans cet article, découvrons les différents rôles et scénarios souvent rencontrés chez les couples et les relations BDSM, ainsi que certaines pratiques spécifiques à chaque rôle.
Les principaux rôles dans une relation BDSM
Pour mieux comprendre l'univers mystérieux du BDSM, abordons les différentes positions qu'une personne peut adopter au cours d'une scène / session BDSM :
La femme soumise
Cette position implique une femme qui se laisse guider par son partenaire, souvent appelée « soumise » ou « esclave ». Elle obéit à ses désirs, se pliant volontairement à ses exigences et acceptant les punitions en cas de manquement à ses devoirs. Une femme soumise s'offre à son partenaire, perd le contrôle de ses mouvements et donne le pouvoir de son orgasme à son Dominateur. Elle est pleinement consentante de cette situation.
La femme dominatrice
Egalement appelée « Maîtresse », « Domina », « Reine », ou « Déesse », elle prend en main son soumis, généralement masculin, lui imposant sa volonté et exigeant sa totale obéissance. Une femme dominatrice peut infliger des punitions physiques ou psychologiques pour maintenir l'ordre et asseoir son autorité. Elle peut utiliser différents accessoires BDSM pour exercer son pouvoir sur son soumis (martinet, gode-ceinture, cravache, cage de chasteté etc) et doit toujours doit être à l'écoute des besoins et des limites de son soumis.
L'homme soumis
Dans ce rôle, l'homme devient le jouet de sa partenaire dominatrice. Il se met à sa disposition pour satisfaire ses moindres désirs et accepte les punitions en retour. Souvent, cet homme soumis est également appelé « esclave » ou « chien » ou plus vulgairement « toutou », « clébard ». L'homme soumis va éprouver de la satisfaction et une libération émotionnelle à obéir à sa Reine. Il se livre à elle et accepte la douleur, d'être humilié et de répondre aux caprices de sa Déesse. C'est un rôle qui est pleinement consentit.
Le maitre dominateur
Un homme qui prend le contrôle sur sa partenaire soumise, lui dictant ses moindres faits et gestes, soumettant son plaisir au sien et veillant à ce qu'elle suive scrupuleusement ses directives. Ce rôle est souvent associé à celui du « Dom » ou du « Maître ». C'est la version femme dominatrice mais au masculin !
Le switch : entre soumission et domination
Dans certaines relations BDSM, on rencontre aussi des personnes qui n'adoptent pas un rôle fixe comme ceux cités ci-dessus, mais préfèrent alterner entre un rôle dominant et de soumis. Ces individus sont appelés des « switch ». Ils adorent l'excitation que provoque le pouvoir et le contrôle, ainsi que celle d'être soumis et dirigé. Les personnes switch peuvent définir leur rôle avant une scène BDSM, la garder jusqu'à la fin ou même changer de rôle pendant une séance de jeux. C'est selon l'humeur du moment. Une personne switch peut ainsi explorer d'avoir de pratiques sexuelles et laisser libre à son imagination pour créer de nouveaux scénarios. Le meilleur des deux mondes en quelque sorte. Malheureusement, les switch pour être heureux, ont souvent besoin d'être dans une relation BDSM avec d'autres switch.
Les différents jeux et scénarios du BDSM
Les jeux de rôle sont le noyant central de l'univers BDSM : ils fournissent le cadre dans lequel vont s'épanouir les rapports de force et les désirs de chaque participant. Voici quelques exemples de scénarios couramment rencontrés lors des rencontres BDSM :
La séance d'initiation
L'un des partenaires amène l'autre à découvrir progressivement les différentes pratiques du BDSM, en l'initiant aux techniques de bondage, d'humiliation ou encore d'endurance à la douleur. Ce scénario peut être particulièrement excitant pour les novices qui cherchent à explorer de nouvelles frontières de leur sexualité.
Le châtiment
Dans ce jeu, le dominant impose des règles strictes à son soumis, assorties de punitions en cas de désobéissance. Les punitions peuvent être physiques (fessées, coups de cravache, flagellation, électrostimulation) ou psychologiques (privation de plaisir avec une cage de chasteté, moqueries, insultes, humiliations publiques) et visent à renforcer l'autorité de la personne dominatrice tout en récompensant la personne soumise pour sa loyauté.
L'humiliation publique
Ce scénario met en scène un dominant exposant son/sa soumis(e) à une humiliation publique, que ce soit par des tenues provocantes, des marques visibles ou des mises en situation dégradantes. L'exhibitionnisme et la soumission sont ici poussés à leur paroxysme, testant les limites de chaque participant. Imaginez ainsi une personne promenée en laisse dans un lieu public.
Le contrôle du plaisir
La personne qui domine prend en main la satisfaction sexuelle de son soumis, dictant quand et comment il peut jouir, voire s'il en a le droit. Ainsi, le soumis est totalement dépendant de son maître, créant un sentiment d'appartenance totale et un rapport de confiance très intense entre les deux partenaires. Pour jouer ce scénario, une femme dominatrice peut par exemple utiliser une cage de chasteté qu'elle fera porter à son esclave. Elle sera la seule détentrice de la clé de son orgasme !
Au final, chaque expérience BDSM est différente et ne demande qu'à être explorée. Votre imagine est la seule limite dans la création de nouveaux scénarios. Tant que les deux partenaires ont défini leurs limites et qu'ils sont consentent, une session BDSM peut se dérouler sans accro. Chacun peut trouver sa place et s'épanouir dans des jeux de domination, de soumission ou de switch !